CORP(U)S c’est l’histoire d’un voyage à la longueur indéfinie. D’une aventure à deux vers l’inconnu, à la recherche d’intimité et de personnel. D’un temps à soi, pour retrouver cette chambre dont parle Virginia.
Textes : Camille Ronot
Photographies : Jeanne Grunenberger
Narcisse
Douce catastrophe, annoncée comme le tsunami par le creux de la vague,
Organisme cataclysmique qui remue comme il fuit,
Dans des dédales ironiques.
Je savais pas que ce que j’avais ça s’appelait peur,
J’avais oublié que mon corps avait la faculté, quasi-magique, d'avoir des
orgasmes de panique.
Je savais plus ce que ça faisait, de plus pouvoir bouger, paralysé, comme
une terreur d'enfant.
Ça paraît très simple dis comme ça,
Catastrophe annoncée qu’on étreint dans ses bras,
Lui murmurant doucement qu’elle est la seule qu’on lâchera pas.
Alors, quand l’orage s’annonce trop bruyant,
Et l’inondation dévastatrice,
Je me réfugie derrière Narcisse.
Grand et beau Narcisse, qui, du haut d’un pont,
S'apprête à sauter dans le vide,
Sourire aux lèvres,
Vers l’Atlantide.
J’ai cherché un titre qui sonne pas comme un bouquin de Twilight
Alors je tente,
J'arrange sans trop savoir L'énigme de mes pensées, Sentant sans trop y croire, La fin de notre été.
J'arrange sans trop savoir L'énigme de mes pensées, Sentant sans trop y croire, La fin de notre été.
J'aime tes phrases élimées, Semblable en habitudes,
Aux bruits du quotidien.
Et dans le rien de mes journées J'amorce sans trop y croire,
Aux bruits du quotidien.
Et dans le rien de mes journées J'amorce sans trop y croire,
D'inconsolables certitudes.
Nous nous sommes re rencontré il y a environ un an avec Camille. Nous avons énormément discuté lors de cette première rencontre : d’amour, de violence, de santé mentale, de nous, de combat, de militantisme, de genre, de féminisme, de reconstruction, de poésie et de photographie.
Et il en est ressorti une petite idée, de se voir, de prendre du temps, de faire des photos et par-dessus, poser les textes de Camille.
Et c’est ce qu’on a fait. On a un peu notre rendez-vous trimestriel où on catch up de nos évolutions respectives, de ce qui avance ou pas. Et chaque fois, c’est un coup de boost dans nos projets artistiques respectifs.
Après 1500 photos à l’argentique et en numérique, des dizaines de lignes écrites sur des bouts de papier ou notre drive partagé et des heures de discussion et d’émulation. Nous sortons le début de notre série.
Elle se concrétise pour commencer par le format du fanzine :
Corp(u)s, c'est un fanzine, notre premier fanzine, auto-produit.
Il regroupe mes photos et les textes de Camille.
Ça parle d’amour, d’attente, de questionnement et le reste, on vous laisse le découvrir dans le fanzine, je ne vais pas tout vous spoiler !